Ici, je travaille avec ce que le numérique contient de vivant.
Je crée des formes où il n’est pas un simple arrière-plan technique, mais un terrain d’écoute, d’interrogation, de trouble. C’est ce rapport-là, sensible et mouvant, que je cherche à mettre en scène. Certaines oeuvres donnent voix à des avatars ou interrogent notre rapport au métavers. D’autres transforment des pixels en sons, ou rendent audible ce qu’un clavier, une lumière, une pause laisse passer.
Ma démarche est traversée par une posture de recherche-création, dans laquelle j’explore comment les données – textuelles, sonores, visuelles – peuvent être transformées, réactivées ou rejouées à l’intérieur d’un corpus artistique. J’expérimente avec l’autoréutilisation de données de création, en construisant une méthodologie qui considère les artéfacts de la création comme matériaux artistiques.
Si la narration, la voix, les corps et la dramaturgie sonore sont de plus en plus présentes dans mon travail, elles restent toujours arrimées à une interrogation sur le numérique lui-même : ses promesses, ses limites, ses fantômes.